Publié dans Editorial

A la maison !

Publié le vendredi, 27 mars 2020 Écrit par 
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La Terre tourne. Le soleil, fidèle à son poste, apparait à l’est et brille le matin. Et la vie continue !
Il y a une semaine exactement, le Chef de l’Etat annonçait l’existence de trois cas de contamination du Covid-19. Désormais Madagasikara est tâché de rouge. Sans frapper à la porte, coronavirus débarque avec fracas. Du coup, la terre semble s’arrêter de tourner et la vie de son train-train quotidien. Pris de court, on s’affole. Au marché, les citrons, les oignons, les « kininina fotsy », les « ravintsara », le riz « vary mena » ou le « makalioka » s’arrachent comme des petits pains. Les stations d’essence débordées et les officines de pharmacie prises d’assaut ! En un temps record, les masques à bouche disparaissent. Dans les grandes surfaces, les rayons des produits de première nécessité quotidienne sont vidés. C’est l’affolement total sinon la panique générale en particulier, au niveau d’une certaine frange de la population. A la maison, dans les rues, au marché, partout ailleurs, on n’en parle que du coronavirus. Certains le prennent au sérieux, d’autres en dérision !
Les autorités tentent de rassurer et de calmer les esprits mais en vain. Les réseaux sociaux s’emballent et déversent des « informations » souvent farfelues. Dans la plupart des cas, ces informations ont été montées de toutes pièces pour créer des tensions et surtout pour pouvoir accuser davantage les autorités publiques notamment le Président Rajoelina d’être à l’origine du mal.
L’Etat annonce un train de mesures drastiques, et ce, afin de maîtriser le plus rapidement la propagation de ce virus … de la mort. Mais, il semble qu’une certaine catégorie de la population, le « Vahoaka tsy mandady harona », ait la tête ailleurs. Elle ne prend pas au sérieux la dangerosité de ce virus. Parfois, on se trompe et pense tout bas que « ça n’arrive qu’aux autres » !
Il a fallu que le Président de la République en personne crève l’écran de la Télévision nationale et ébranle les antennes de la Radio nationale tous les soirs à 20 heures pour qu’on commence à s’en rendre compte. Rajoelina tente sans relâche de convaincre « Monsieur Tout le Monde » sur la nécessité vitale de respecter, à la lettre, les consignes données, en particulier le confinement. Certes, ce n’est pas évident d’imposer aux gens à rester chez soi notamment ceux qui doivent se débrouiller « au jour le jour » pour trouver de quoi à manger. Or, la grande partie de la population se trouve dans cette catégorie sociale.  C’est ici que le bât blesse ! De toute façon, avec ce confinement imposé et renforcé, la vie semble vraiment s’arrêter.
Dans le monde, alors que le bilan s’alourdit au fil des jours, la propagation menace dangereusement. Selon les dernières informations, trois milliards de personnes sont contaminées à travers le monde. Ainsi, Covid-19 fait des ravages. Italie, Espagne et la France sont les plus touchés en Europe. Dans le Nouveau Monde, aux Amériques, les Etats-Unis dont New-York enregistrent le maximum de victimes.
Et l’horloge de la Terre paraît stopper, le temps de se débarrasser de ce vilain virus. Mais la Terre tourne toujours. Ainsi va le monde. Et la vie continue … à la maison !

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Editorial

  • A la dérive !
    L’heure est grave. De fortes secousses ébranlent l’édifice. Le navire perd le cap et risque de chavirer. L’image répercutée n’est pas du tout encourageante ! Le message émis semble sonner le … glas ! Dans un pays empêtré dans les marécages des difficultés complexes avec un dénominateur commun la misère, les malheurs se bousculent au portillon. Madagasikara devient le point de rencontre des délits inimaginables parfois inhumains. Une jeune mère de 23 ans s’effectue un montage de film pornographique avec son propre fils, un petit garçon d’à peine cinq ans et propose le macabre film sur les réseaux sociaux. Evidemment, les amateurs de pédopornographie, des obsédés sexuels s’arrachent de ces obscènes produits. Pour une question de jalousie et surtout de vengeance, on a aucun scrupule de mettre en danger de mort plus d’une cinquantaine de concitoyens dont parmi eux des membres de la famille. Trente-deux personnes, jusque-là, ont trouvé la…

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